Un concept difficile à appréhender mais
concevable. Le développement de cette idée se base sur une prise de conscience
à propos de notre existence humaine et de comment celle ci s’intègre dans
l’environnement qui nous entoure. Nous avons observé, défini et même personnifié
des phénomènes naturels ; nous avons inventé des démarches, systèmes et
industries ; nous avons façonné notre descendance parmi quantité d’autres
éléments, et nous restons dans le doute quant à nos origines véritables,
donnant lieu à multitude de théories.
Il existe sans aucun doute une énergie en nous, depuis la naissance
jusqu’à la mort et lors de notre temps de vie nous acceptons comme vraies les
connaissances des érudits et des sages.
L’existence de la matière, du temps, de
l’espace et de la lumière représentent une illusion, un monde virtuel dans
lequel nous vivons, une illusion portée
par les sens.
L’intériorisation devient impérative, où l’on
prend conscience que chaque geste quotidien réalisé au sein de cette illusion
présente s’inscrit dans l’infini. Nous rejoignons cet infini nous-mêmes, au
réveil de chacun de nos sens et à la mise en marche de notre organisme si
complexe.
C’est ainsi que la vie dans l’illusion devient
un acte de soustraction du « réel » qui nous conduit à comprendre
l’infini.
L’infini quant à lui nous apparaît sous forme
linéaire : nous partons d’une bande où l’on suit un bord, puis nous virons
à l’autre bord à 180 degrés pour obtenir ce que l’on nomme une boucle de
Möbius, une forme avec un seul bord, une surface à parcourir qui, une fois
déroulée retrouve l’apparence d’une ligne.
Notre parcours
quotidien dans le temps est aussi linéaire, axes de transport, voies piétons
forment un réseau de lignes dans chaque ville (phénomène qui se répète jusque
dans les branches des arbres), nous tendons à nous organiser dans des maisons
et des immeubles qui s’alignent, la vitesse et la lumière sont représentées par
des lignes, les hommes et les arbres sont alignés radialement à la planète,
dont l’horizon même est une ligne pour notre perspective.
Ce que montre cette
vidéo est précisément la façon dont nous vivons le quotidien (ici un
déplacement) sous forme linéaire, rentrant dans l’infini sans le percevoir.
Traduit de l‘espagnol
par RA